Sans Retour

Les Mémoires d’un Juif Egyptien

1930-1957


Jacques Sardas


Une histoire universelle où l’espoir, le courage et la détermination font face à la persécution et à l’exil. Un message fort sur les questions éternelles que se pose chaque génération.


Les germes de l’histoire

Sans Retour a ses origines dans les brunchs hebdomadaires de Jacques Sardas avec son petit-fils adolescent Jake, à Dallas, en 2008. Comme beaucoup de jeunes gens, Jake était aux prises avec les grandes questions existentielles : la religion, la politique, les crises mondiales et le sens de la vie. Jacques l’assura qu’à son âge il se posait les mêmes questions, il lui raconta sa jeunesse difficile et lui décrivit ses hésitations et ses doutes. Néanmoins, Jacques lui dit qu’il avait réussi à trouver que la vie avait du sens et de la beauté. A sa grande surprise, son petit-fils s’intéressa vraiment à ses histoires, et voulut en savoir de plus en plus. Exhorté par Jake et le reste de sa famille, Jacques se mit à rédiger l’histoire de sa vie, et le résultat marque non seulement un moment d’histoire unique mais décrit aussi une épopée de persévérance et de triomphe.

Photo sans date d’un tramway à Alexandrie, Egypte.

Un enfant juif égyptien

Jacques est né à Alexandrie, en Egypte, et, avec sa famille faisait partie de la communauté juive sépharade très liée dans cette ville ainsi que dans celle du Caire pendant les années 1930 à 1957. Ses ancêtres venaient de Smyrne (Izmir) en Turquie, et de l’île grecque de Crête, et ses parents suivaient les traditions religieuses juives tout en incorporant dans leur vie quotidienne des aspects de la culture du Moyen Orient. Comme la plupart de leurs voisins, Jacques et sa famille parlaient plusieurs langues, dont le français, l’arabe, l’hébreu, le grec et le ladino.

Malgré les liens serrés de l’amour familial, les Sardas étaient très pauvres, parfois au bord du désespoir, car l’argent manquait. Mais en tant que Juif égyptien, Jacques refusa d’accepter un destin qui l’aurait forcé à rester dans la caste de ses origines. Cette obsession, ainsi que la foi en lui-meme inculquée par sa mere quand il était petit, fut ce qui le poussa tout le long de sa vie. En dépit de cela, Jacques devint un jeune homme plein d’amertume qui lutta contre l’injustice de son sort.

Jacques avec ses frères et sa soeur vers 1936. Léon est tout à gauche, Denise est assise à côté de Jacques, et Saby est debout à droite.

Le deuxième exode

Au début des années 1950, une flambée de nationalisme éclata en Egypte suite à la crise de Suez, et un grand nombre de Juifs furent obligés de quitter le pays, une période connue sous le nom de deuxième exode. Pendant ce temps Jacques confronta la réalité qu’il était apatride, sans nationalité. Face à l’incertitude, mais avec la détermination d’obtenir pour lui-même et sa nouvelle femme un futur assuré, l’homme qui allait devenir président pour le marché mondial des pneus de Goodyear se mit en route pour un continent lointain, sachant que le tampon de visa sur son passeport était inscrit des mots Moughadra nihaëya bedoun awda – « départ définitif, sans retour ». Cette émigration forcée le mènerait au Brésil, en France et finalement aux Etats-Unis.

Le passeport de Jacques, montrant le visa avec les mots arabes décisifs : « sans retour ».”

« Sans Retour s’ajoute d’une façon essentielle à la mosaïque d’expériences des Juifs exilés de l’Egypte après la crise de Suez. C’est l’histoire d’une famille qui fait face au défi et arrive à renaître, mais c’est aussi une histoire profondément humaine du courage et de la puissance de l’esprit humain. »

— Jean Naggar, auteur, Sipping from the Nile

 

Sans Retour touchera ceux qui se sont sentis à part et isolés. L’auteur témoigne avec éloquence des liens communs qui unissent l’humanité et emmène le lecteur dans un monde où des gens de toutes religions, races et nationalités – des Grecs, Arabes, Juifs, Italiens, et Français, entre autres – coexistaient paisiblement.

Sans Retour est aussi une passionnante histoire personnelle qui encouragera les lecteurs de tout âge à découvrir et perpétuer leurs propres histoires, et qui démontre que chaque génération peut puiser sa force de tous ceux qui l’ont précédée.

La publication de Sans Retour coïncide avec le septième anniversaire de la bar mitzah de Jacques, une occasion touchante qu’il a partagée à quatre-vingts ans avec son petit-fils David qui l’y encouragea.

L’auteur fait donation des revenus issus de la vente de ce livre à la Jewish Federation of Greater Dallas

Publié par Thebes Press
Dallas, Texas
978-0-9980849-0-9 (broché)
978-0-9980849-1-6 (ebook)

Maquette de couverture de Patrice Sheridan
Photo de couverture: Le navire grec Achilleus au port ; © Interfoto/Alamy Stock Photo